À l'image de la palette érotique de Célina et Francky, le milieu de la pornographie regorge de diversité. Après leurs premiers pas dans le milieu grâce aux films X, le couple s'affiche aujourd'hui principalement dans grâce au théâtre porno. Focus sur une pratique courante dans les salons érotiques mais méconnue du grand public, qui contraste avec les géants de streaming du sexe.
Les dessous du théâtre porno
Des acteurs X qui performent en live et devant un public, voici en quoi consiste le théâtre porno. Difficile pour certains d’imaginer la scène, pourtant la pratique est répandue depuis des années. Pratique indubitable des salons érotiques, certains établissements en ont même fait leur fond de commerce.
Au fil des ans, le théâtre suçoir est devenu le temple du théâtre porno à Paris. Pour 60€ vous pouvez y assister aux ébats d'une, deux, trois personnes. Mais rassurez-vous, pour les plus coquins, il n'y a pas de limite. De véritables orgies peuvent être "jouées" devant le public qui peut jouir d’une petite restauration en profitant du spectacle… Sait-on jamais que cela vous aurait ouvert l’appétit ! Le théâtre suçoir s’est surtout fait connaître pour son porno dit « Gonzo » ou « All Sex ». Ici, pas ou peu de décor, ni de dialogues, et surtout pas de scénario. Pas besoin après tout puisqu’ici c’est le sexe montré pour ce qu’il est : du sexe ! Autant dire que les positions défilent rapidement.
Pour les performeurs, la situation est bien plus agréable que lors de tournages de films où ils sont souvent interrompus et doivent bander et jouir sur commande, au risque de se faire crier dessus par un réalisateur à bout de nerfs. Autant dire que ça n’aide pas. Dans ces scènes torrides, personne ne joue un rôle. Quand certains se permettent de l’humour, d’autres interagissent avec le public. Ce sont l'imagination et l'intuition qui règnent en maîtres.
Côté public, les amateurs de théâtre porno sont variés. Jeunes, vieux, hommes, femmes et mêmes couples, les performances physiques plaisent à un large éventail de curieux ou de connaisseurs. Pour les mineurs d’âge bien sûr, pas d’exception, il faut attendre la majorité pour se rincer l’œil au théâtre porno.
Bande de voyeurs !
Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les hommes aiment tellement regarder du porno ? Parfois même plus que de passer à l’acte ? Si c'est le cas, ne cherchez plus : la réponse est simple. Nous sommes tous, par nature, des voyeurs nés.
Le théâtre porno, les films porno, les pole dance, et les shows cabines parlent justement au voyeur qui sommeille en chacun de nous. Regarder sans interférer ni participer à l’acte, ou un savant mélange de frustration et de plaisir des yeux.
Mais les racines communes de toutes ces disciplines se retrouvent dans le très américaine « peep show », traduisez : « payer pour mater ». À l'origine, il pouvait s’agir de n’importe quel type de spectacle. Des performeurs itinérant proposaient leurs shows pendant des foires ou dans des cirques. Le succès s'imposant, le procédé s’est vite exporté.
Mais il a aussi très vite été détourné grâce à un véritable public : les voyeurs. Enfin, chacun pourra mater, sans pour autant être vu : on passe en mode incognito.
Avec le succès d'Internet, difficile de trouver encore des peep shows aujourd'hui. Il faut dire que la navigation privée, apparue sur tous les navigateurs web n'a pas aidé.
Outre-Atlantique, l'un des lieux iconiques de l’âge d’or du peep est le Sex Palace d'Amsterdam. En un rien de temps, la capitale hollandaire est devenu une destination phare grâce à cette attraction. Aujourd’hui, c'est le dernier établissement dédié exclusivement à des spectacles de ce type.
Les tops et flops de Pornhub
Mais le théâtre porno reste largement minoritaire, dans l'ombre des géants du streaming de vidéos X. Comme chaque année, le site X Pornhub a révélé les préférences de ses internautes, mais aussi le détail de leur consommation pour l’année 2017. Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre pays n’y va pas de main morte, la Belgique figure dans le top 20 des plus gros visiteurs du site.
Ces nouveaux chiffres permettent de cerner davantage la consommation de porno des belges et le temps qu’ils passent sur le site. Notre pays côtoie la moyenne mondiale de 9 minutes et 59 secondes, avec 9,26 minutes. La preuve s’il en faut de l'efficacité des belges, qui règlent leur affaire vite et bien.
Du côté de nos voisins français, ils passent en moyenne 10 minutes sur le site. La médaille d'or revient aux philippins, champions de l’endurance en matière de consommation de porno sur Pornhub. Il leur faut plus de 13 minutes pour venir à bout de leur envie.
Par ailleurs, le belge est étonnant dans ses recherches sur le site. Les termes française et french sont les plus recherchés en 2017. C’est aussi la plus grande évolution depuis l’an passé, le belge semble avoir redécouvert sa passion pour le pays de la baguette. En comparaison avec les autres pays, la Belgique se démarque aussi par son gout pour les orgies.
Sur les recherches mondiales, on notera l’entrée en tête de classement du hentai. Cette technique de dessin ancestral en Asie a pour vocation d’aider la masturbation, tout en déconnectant de la réalité par un style peu réaliste. Mais ces dessins n’avaient ne s’imposaient jusqu'ici que modérément dans d’autres cultures. Cette dernière statistique semble donc marquer un virage. Après avoir grappillé des places depuis quelques années, le hentai prend 6 places en 2017 et devient le deuxième terme le plus recherché au monde.
Le porno lesbien crée toujours autant d’engouement, même pour le public féminin. Si la catégorie lesbienne est la favorite des femmes, elle n’est que sixième au classement des hommes.
Autres éléments : la belle performance de la réalité augmentée (VR), qui grimpe de 14 places. Notons aussi les recherches pour les cheerleaders qui prennent pas moins de 366 place depuis 2016.
Carole Van Borm